Agrandir l’image
Amandine ASSELIN

From

Horaires à

Lieu ENS Paris-Saclay, Amphithéâtre Dorothy Hodgkin

Soutenance de thèse & HDR

Soutenance de thèse : Amandine Asselin

Doctorante de l'équipe OMEIR
Directeurs de thèse : Jean-Philippe Charron (Polytechnique Montréal) et Farid Benboudjema
Co-encadrantes : Clélia Desmettre (Polytechnique Montréal) et Cécile Oliver-Leblond

Ajouter au calendrier

Impact du chargement de traction et de la fissuration sur l'évaluation du coefficient de diffusion dans des tirants en béton armé

Les chlorures, contenus dans les sels de déverglaçage ou dans les sels marins, peuvent pé­nétrer dans le béton et atteindre les armatures. Ceci pose problème car ils causent la corrosion des arma­tures en acier présentes dans le béton armé, impli­quant la dégradation forte des structures. Pour quan­tifier la résistance du béton face à la pénétration des chlorures, le coefficient de diffusion des chlorures dans le béton peut être mesuré grâce à des essais de diffusion ou de migration. Néanmoins, dans la litté­rature, ces essais sont en grande majorité réalisés sur du béton sain, c'est-à-dire, ne contenant pas d'arma­ture et non fissuré. Cependant, dans la réalité, le bé­ton des structures comporte généralement des arma­tures, est fissuré et subit un chargement mécanique. Ainsi, les mesures du coefficient de diffusion effec­tuées en laboratoire ne sont pas représentatives du béton tel qu'il peut être trouvé dans une structure classique.
Le premier objectif de cette thèse a été de dévelop­per un dispositif de mesure du coefficient de diffu­sion dans un tirant en béton armé, représentatif d'un élément de structure (de pont par exemple), main­tenu sous chargement mécanique et fissuré. Pour cela, une optimisation réalisée par simulations numériques et par des études expérimentales ont per­mis d'adapter l'essai de migration classiquement trouvé dans la littérature pour intégrer une armature en acier et tester une épaisseur plus élevée d'éprou­vette. Un dispositif de maintien du chargement de traction a également été développé. Ceci a permis de montrer que la présence d'une fissure augmente significativement le coefficient de diffusion et que plus la fissure est ouverte, plus le coefficient de dif­fusion est élevé. De même, le chargement, même s'il n'entraîne pas de macro-fissuration, implique une augmentation du coefficient de diffusion.
Le second objectif de la thèse a été de déterminer numériquement l'impact de différents paramètres de fissuration sur le coefficient de diffusion. Le transport par diffusion a ainsi été ajouté à un mo­dèle lattice-particulaire déjà existant permettant une bonne représentation de la fissuration. Des simula­tions ont ensuite été réalisées pour étudier l'impact de la tortuosité et de la constrictivité de la fissure, ainsi que l'impact d'une armature dans le béton. En­fin, l'utilisation du modèle numérique a permis d'in­terpréter les résultats obtenus expérimentalement en fournissant une meilleure description géométrique de la fissure à l'intérieur du spécimen.

 

Le jury sera composé des membres suivants :

  • Ouali AMIRI, Professeur des Universités, Nantes Université (Rapporteur & Examinateur) ;
  • David CONCIATORI, Professeur des Universités, INSA Strasbourg (Rapporteur & Examinateur) ;
  • Myriam CARCASSÈS, Professeure des Universités, Université Paul Sabatier Toulouse III (Examinatrice) ;
  • Thomas SANCHEZ, Maître de Conférence, Université Claude Bernard Lyon 1 (Examinateur).